Une étude récente de PW Consulting révèle que six Français sur dix ont installé un logiciel antivirus sur leur smartphone entre 2019 et 2024. Ce chiffre encourageant traduit une prise de conscience croissante des risques liés à la cybersécurité mobile. Entre phishing, smishing et vishing, les menaces sont omniprésentes et visent à dérober des informations personnelles ou financières. Toutefois, l’efficacité de ces logiciels fait débat, notamment en raison des différences fondamentales entre les systèmes d’exploitation iOS et Android.
L’ingénierie sociale : une menace invisible mais réelle
Les cybercriminels exploitent l’ingénierie sociale pour manipuler leurs victimes. Que ce soit par le biais de mails frauduleux, d’arnaques sur les réseaux sociaux ou d’appels usurpés, les stratagèmes sont de plus en plus sophistiqués. L’essor de l’IA générative accentue ce phénomène, rendant les imitations vocales et visuelles plus convaincantes. La prudence des utilisateurs est donc essentielle, complétée par des mesures de cybersécurité adaptées.
Android vs iOS : des approches différentes en matière de sécurité
L’architecture logicielle des smartphones influence directement leur vulnérabilité aux attaques. iOS, grâce à son système de « sandboxing », limite les interactions entre applications et renforce ainsi la sécurité. L’App Store, bien que sévèrement réglementé, pourrait voir sa protection compromise avec l’ouverture à des magasins alternatifs.
Android, en revanche, propose une architecture plus ouverte et un Play Store moins contrôlé, exposant ses utilisateurs à davantage de menaces. Les permissions accordées aux applications sont souvent excessives, augmentant le risque d’intrusion malveillante. Cette différence rappelle celle entre Windows et macOS, où l’environnement plus fermé d’Apple limite les risques.
L’antivol, un atout complémentaire
Au-delà des menaces cyber, le vol physique de smartphones constitue une autre préoccupation. Les fonctionnalités de localisation intégrées d’Android et d’iOS permettent de géolocaliser, verrouiller et effacer un appareil à distance. Sur iPhone, le mode « Perdu » ajoute une couche de protection en affichant les coordonnées du propriétaire.
Certaines suites de sécurité vont plus loin en proposant des alertes en cas de changement de carte SIM ou en capturant une photo du voleur. Bien que ces outils ne garantissent pas le retour du téléphone, ils peuvent dissuader ou aider à identifier le malfaiteur.
Conclusion : Une protection à plusieurs niveaux
L’installation d’un logiciel antivirus sur smartphone peut apporter une couche supplémentaire de protection, mais elle ne constitue pas une solution miracle. Les menaces évoluent, et la cybersécurité repose avant tout sur la vigilance des utilisateurs et l’adoption de bonnes pratiques. Face à un environnement numérique toujours plus risqué, la combinaison d’outils technologiques et d’une prudence accrue reste la meilleure défense.